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Partir vivre sa retraite en Italie : la dolce vita à prix doux

Partir vivre sa retraite en Italie : la dolce vita à prix doux

Soleil, culture, gastronomie et rythme de vie à la cool : l’Italie attire depuis plusieurs années les retraités français. À la clé : une qualité de vie supérieure et un cout de la vie en Italie plus raisonnable. Pour celles et ceux qui envisagent un changement de décor à l’heure de la retraite, la péninsule italienne offre une alternative séduisante. Encore faut-il bien se préparer, notamment sur le plan fiscal, administratif et médical. Explications pour préparer au mieux la retraite en Italie

Cout de la vie en Italie inférieur à la France

Vivre en Italie pour un retraité coûte environ 15 à 20 % de moins que la vie quotidienne en France. Des données compilées par plusieurs plateformes immobilières et comparateurs de dépenses de consommation. C’est notamment vrai dans le Sud du pays et dans les régions rurales. Là-bas, les prix de l’immobilier, de l’alimentation et des services restent bien plus accessibles que dans les grandes villes françaises.

À cela s’ajoute un avantage non négligeable : les propriétaires qui vivent en Italie ne paient ni taxe d’habitation ni taxe foncière. Sauf dans le cas de biens considérés comme « de luxe ». C’est un vrai soulagement pour les retraités français, qui sont habitués à payer ces taxes chaque année.

Une fiscalité avantageuse… mais à bien étudier

L’Italie offre une fiscalité avantageuse pour les pensions, mais il faut rester vigilant face au risque de double imposition. En théorie, la convention fiscale franco-italienne permet d’éviter ce genre de désagrément. Mais dans la pratique, certains retraités, notamment les anciens fonctionnaires, peuvent se retrouver dans une zone grise si leur situation n’est pas parfaitement cadrée.

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Il est donc indispensable de se renseigner précisément avant le départ, voire de faire appel à un conseiller fiscal. L’un des dispositifs les plus attractifs est l’imposition forfaitaire à 7 % des pensions étrangères pour les retraités qui s’installent dans certaines régions du sud de l’Italie, dans une commune de moins de 20 000 habitants. Cette mesure, mise en place pour dynamiser les zones peu peuplées, peut s’appliquer pendant dix ans. À condition de ne pas avoir été résident italien dans les cinq années avant l’installation.

Attention, cette mesure n’est pas automatique : il faut en faire la demande, prouver sa résidence effective et déclarer ses revenus en bonne et due forme en Italie.

Santé : droits européens et précautions personnelles

Un autre aspect essentiel à prendre en compte avant de s’installer en Italie pour la retraite : le système de santé. Bonne nouvelle : grâce au formulaire S1, les retraités français peuvent bénéficier des mêmes droits à la couverture santé que les citoyens italiens, pris en charge par l’Assurance Maladie française. Cela inclut l’accès aux médecins généralistes, aux spécialistes, et aux soins hospitaliers dans le cadre du système public italien.

En Italie, la mutuelle santé n’est pas obligatoire, ce qui allège encore le budget mensuel. Toutefois, il peut être judicieux de souscrire une assurance santé complémentaire privée si l’on souhaite accéder plus rapidement à certains spécialistes ou établissements privés, notamment dans les grandes villes.

La qualité des soins est globalement bonne en Italie, elle varie sensiblement d’une région à l’autre. Le nord du pays (Lombardie, Vénétie, Émilie-Romagne) concentre les hôpitaux les mieux classés et les meilleurs équipements, tandis que certaines zones rurales du sud souffrent de sous-investissement. Il est donc recommandé de se renseigner à l’avance sur les meilleures cliniques et hôpitaux, en fonction de son état de santé et de ses besoins spécifiques.

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Bien choisir son lieu de vie

Choisir où s’installer en Italie ne dépend pas seulement du climat ou de la beauté des paysages. Lorsque l’on est un retraité, la proximité avec les services essentiels, les transports et les aéroports reste cruciale. Pouvoir revenir rapidement en France en cas de nécessité familiale ou médicale est un facteur de tranquillité d’esprit non négligeable.

Les villes de taille moyenne comme Bologne, Padoue, ou encore Lecce dans les Pouilles, restent un bon compromis. Le coût de la vie est encore raisonnable, la qualité des infrastructures est bonne et il existe des connexions avec la France (vols directs ou trains à grande vitesse). La Toscane s’avère aussi être un choix populaire, cependant les prix y sont plus élevés, notamment dans les zones touristiques.

À l’inverse, des régions comme la Basilicate, la Calabre ou certaines parties de la Sicile peuvent offrir des opportunités très abordables pour ceux qui souhaitent une retraite paisible, sous le soleil — à condition d’accepter une certaine distance avec les grandes villes.

Anticiper et s’adapter pour profiter pleinement

Evidemment, s’expatrier pour la retraite ça ne s’improvise pas. Outre les aspects fiscaux et sanitaires, il faut aussi prendre en compte des éléments de vie quotidienne : apprendre un minimum d’italien, comprendre les usages administratifs locaux et aussi, s’intégrer dans la communauté. En clair, l’Italie reste un pays où le lien social joue un rôle central. Les retraités qui s’intègrent dans la vie locale, participent aux marchés, aux fêtes de village ou à la vie associative. Ces derniers vivent souvent une expérience enrichissante, bien au-delà du seul confort matériel. Ça laisse rêveur… 

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