Avec l’âge, les dépenses liées à la perte d’autonomie et au logement augmentent souvent, alors que la pension de retraite est parfois insuffisante. Pour optimiser la prise en charge à domicile comme en établissement, il existe différentes aides financières adaptées à chaque situation. Les autorités publiques versent des allocations et des prestations pour assurer une meilleure prise en charge du vieillissement et améliorer les conditions de vie des aînés.
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est destinée aux personnes âgées dépendantes de 60 ans et plus, classées en GIR 1 à 4 selon la grille AGGIR. Cette aide permet soit de régler les dépenses qui favorisent le maintien à domicile, soit de contribuer au paiement du tarif dépendance en résidence médicalisée.
Lorsque la personne âgée réside à son domicile, l’APA contribue à financer un ensemble de services et de prestations, définis sur mesure dans le cadre d’un plan d’accompagnement individualisé, pour répondre spécifiquement à ses besoins et préserver son autonomie au quotidien. De plus, lorsqu’une personne âgée réside dans un établissement spécialisé tel qu’un EHPAD ou une USLD, elle contribue à couvrir une portion des frais liés à la perte d’autonomie.
Pour bénéficier de l’APA, il faut s’adresser au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) qui s’occupe des dossiers d’APA et des autres aides financières aux personnes âgées, ou directement au Conseil départemental, qui finance cette allocation. Vous devez connaître les différentes aides pour mieux vous en sortir.
L’aide ménagère à domicile
L’aide ménagère à domicile est destinée aux personnes âgées en GIR 5 et 6 qui éprouvent des difficultés pour accomplir les principales tâches du quotidien. Le département ou la caisse de retraite la verse en fonction des ressources du demandeur.
Pour bénéficier d’une assistance à domicile financée par le département, il est nécessaire de remplir certaines conditions d’âge. En effet, il faut avoir atteint l’âge minimum de 65 ans pour y prétendre. Cependant, dans le cas où vous seriez reconnu inapte à exercer une activité professionnelle, cette limite est abaissée à 60 ans. Cette aide permet de financer des heures d’intervention à domicile : accompagnement, ménage, entretien du linge, aide à la toilette et préparation des repas.
Les personnes âgées qui ne bénéficient pas de l’APA peuvent également recevoir une aide financière pour payer un service de portage des repas à domicile si leur état de santé ne leur permet pas de faire les courses et la cuisine elles-mêmes.
Le département assure, partiellement ou totalement, le financement du service de portage de repas au domicile des personnes âgées dont les ressources sont en dessous du plafond défini pour l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Si les revenus sont plus élevés, la caisse de retraite propose aussi un tel service. Il faut effectuer la demande d’aide au portage des repas auprès du CCAS.
L’aide « Pour bien vieillir chez soi » des caisses de retraite
La caisse de retraite accorde l’aide « Pour bien vieillir chez soi » aux personnes âgées. Elle sert à adapter le logement au vieillissement pour prévenir la perte d’autonomie. Cette aide s’adresse aux retraités du régime général de la Sécurité sociale et aux retraités de l’État. Elle est réservée à l’aménagement de la résidence principale. Le plafond de l’aide « Pour bien vieillir chez soi » est de 3 500 €. Le montant accordé dépend des travaux à réaliser et des ressources de la personne ou du couple.
Les caisses de retraite complémentaires Agirc-Arrco proposent aussi des aides spécifiques à leurs affiliés. Le service Sortir Plus, par exemple, a pour objectif de favoriser la mobilité et le lien social des personnes fragilisées ou qui ont des difficultés à se déplacer. Les retraités de plus de 75 ans peuvent bénéficier d’un accompagnement pour faire des courses, aller chez le médecin ou rendre visite à des amis.
Les aides au logement et à l’hébergement en établissement
Deux types d’aides spécifiques permettent d’alléger la facture du logement ou de l’hébergement en établissement et améliorent ainsi les conditions de vie des aînés.
Premièrement, les aides au logement sont destinées aux personnes âgées qui peinent à payer leur loyer, les mensualités de remboursement de leur prêt ou le tarif hébergement d’une maison de retraite. Il existe deux allocations différentes non cumulables : l’Aide Personnalisée au Logement (APL) et l’Allocation de Logement Sociale (ALS).
Deuxièmement, l’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH) concerne les personnes âgées de 60 ans et plus hébergées dans une maison de retraite habilitée à l’aide sociale. Cette aide subsidiaire est accordée aux résidents qui ne peuvent pas payer le tarif hébergement d’un Ehpad ou le loyer d’une résidence autonomie (ancien foyer-logement), même en faisant jouer l’obligation alimentaire.
Enfin, les personnes âgées résidant en Ehpad, en USLD ou en résidence autonomie et supportant des frais liés à la dépendance peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt. Cet avantage fiscal s’étend également aux dépenses d’hébergement, après déduction des diverses aides financières reçues (APA, ASH, aides au logement).
Le contribuable peut déclarer 25 % des dépenses réelles, avec un plafond fixé à 10 000 € par an, ce qui peut représenter jusqu’à 2 500 € soustraits de l’impôt.